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Au début du mois de février, je vous avais proposé quatre panneaux correspondants à quatre mouvements sur les huit (les mouvements 1, 2, 3 et 7) du Quatuor de la fin du Temps d'Olivier Messiaen.
Aujourd'hui, l'œuvre est achevée. La période de confinement m'aura permis de la terminer plus rapidement que cela n'était prévu initialement. Je vous propose donc une nouvelle lecture de cet ensemble.
Vous trouverez ainsi chaque mouvement avec des explications... des photos de leur transcription, des dessins préparatoires, mais aussi la musique de chaque mouvement pour une audition plus confortable. ( Seul le mouvement 5 n'a pu être intégré. La taille du fichier MP3 étant supérieure à celle acceptée par ce site.)
La version proposée est celle duTrio Wanderer et Pascal Moraguès chez Harmonia Mundi.
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(Merci à Jacques Burtin pour l'attentive relecture de ces textes.)
Le succès de l'exposition qui a eu lieu dans notre appartement, lors du dernier "Printemps des Arts du XVème", méritait que ma découverte du travail du carton se poursuive au-delà de ce temps fort...
Une histoire de carton. Si vous saviez que le plus dur dans l'affaire, reste à trouver la matière adéquate sur les trottoirs parisiens, qui pourtant n'en manque pas. Il faut voir ce que les gens, les magasins jettent tous les soirs. Si ma recherche est difficile, c'est que je veux que des cartons propres (attention aux chiens)... en double cannelure, non imprimé sur leur face lisse et enfin, d'une taille suffisante ! De plus, cette collecte ne peut se faire les jours de pluie !
Ces paramètres nombreux limitent ma recherche. Heureusement, on finit par trouver... Seulement il faut être réactif, et la traversée de Paris, à pied, (je parle d'expériences, le bus et le métro vous étant interdits), relève souvent de l'impossible avec des feuilles de cartons de plus deux mètres.
Les piétons s'étonnent, s'imaginent que vous souhaitiez vous construire un abri pour la nuit prochaine... proposent même de vous aider... Les intentions ne manquent pas.
L'aventure commence donc dans la rue, mais s'achèvera heureusement sur les cimaises !
Un beau week-end ensoleillé ce samedi 30 et ce dimanche 31 mars !
Les artistes de l'arrondissement étaient à la fête et osaient faire profiter les passants d'une visite de leurs ateliers !
Comme en 2015, nous avions choisi d'ouvrir le nôtre, ou plutôt de transformer l'appartement en "galerie" avec les derniers travaux, belle occasion de ressortir des placards quelques oeuvres qui ont pris l'habitude d'y dormir faute de place sur les murs...
Lors d'une précédente exposition : un oubli récompensé
En septembre 2011, j'avais déjà souhaité participer à cette manifestation annuelle de notre arrondissement, mais mon inscription resta dans la poche d'un appariteur étourdi auquel je l'avais remise.
Pour se faire pardonner, l'adjointe chargée de la Culture me rendit visite en soirée accompagnée de Monsieur le Maire, qui tomba en admiration devant la toile "Variation Dominique 20", peinte quelques années auparavant. (Cette toile est une transcription picturale de la variation 20 des Variations Goldberg de Bach, dont l'écoute vous est proposée ci-dessous.) Il voulait absolument cette toile pour l'escalier d'honneur de la mairie, lui trouvant des vertus apaisantes au sortir de "conseils municipaux houleux"...(sic). En avril 2012, La toile fut hissée dans les hauteurs de l'escalier monumental.
Les aléas de l'administration sont tels qu'il aura, quand même, fallu attendre cinq ans pour qu'un petit cartel soit apposé avec le titre et le nom de l'auteur. La patience aura enfin été récompensée !
Cette toile est accrochée depuis... à côté des sculptures d'Antoine Bourdelle, excusez du peu !... J'espère qu'au fil des ans elle aura rempli son rôle thérapeutique auprès de notre maire et qu'elle lui survivra lors des prochaines élections municipales...
Variations Goldberg 20 - Jean Sébastien Bach Gustav Leonhardt - clavecin
Des rencontres amicales !
Samedi comme dimanche, ce ne fut pas la foule ! Le beau temps permettait pourtant des sorties culturelles et artistiques ! Je pense que les bords de Seine avec leurs arbres en fleurs eurent plus de visites que nos ateliers !
Les rares qui se présentèrent eurent donc droit à une visite commentée et personnalisé et parmi eux, les plus nombreux furent ceux et celles de l'immeuble. (Nous avons la chance de vivre dans une copropriété sympathique où le relationnel est très convivial.) Pour les uns, ce fut une découverte ; pour d'autres, l'envie de voir les nouveautés de l'année, et je crois que personne ne fut déçu à entendre leurs commentaires. Quelques uns se sontmême risqués à l'achat d'une pièce...
Certains d'entre vous m'ont demandé de leur faire une petite visite virtuelle, agrandissons le cercle à ceux et celles de l'au-delà des mers et des campagnes de France, ceux et celles qui ont eu un empêchement de dernière minute ou, tout simplement, que j'ai oublié de prévenir... et pourtant que je n'oublie pas le reste de l'année.
Entre l'entrée, la cuisine et le salon, j'avais donc réuni sur les cimaises plusieurs périodes, parce que les trois dernières oeuvres de ces derniers mois ne suffisaient pas à remplir les murs !
De l'ancien.
On retrouvait six originaux qui me restaient des Variations Dominique, transcription picturale des Variations Goldberg de Bach. Encres de Chine sur Vélin. Les autres ayant été vendues au cours de ces dernières années. (Dont le fameux agrandissement à l'acrylique pour M. le Maire !)
"Les variations", parce que "la variation" est une constante dans mon travail. Comment un seul tableau pourrait-il épuiser toute la veine créatrice, et donc sur ce thème il y avait les fameuses toiles du jardin et de l'arbre.
Ce jardin clos de mur dans lequel on pénètre par une petite porte et cet arbre, qui vous attend au fond (ici en haut) dans sa solitude d'accueil des saisons.
Ces peintures acryliques font plus de deux mètres de haut. Je compense la monumentalité par une largeur étroite afin que le tableau ne prenne pas trop de place, mais toute sa place (!) dans la maison qui l'accueille.
Décliné aussi sous forme de petits dessin d'une trentaine de centimètres de haut, on retrouve ce même jardin dans une série de variations. Le loisir de jouer à l'infini sur la texture du trait, les effets de matière, avec seulement le noir et blanc du crayon gras. Ces travaux ont une vingtaine d'années, mais ils continuent de m'accompagner comme des références parmi les centaines d'esquisses qui finissent généralement à la poubelle...
La période couleur est plus récente, elle date d'une bonne dizaine d'années. Elle a commencé avec les cinquante psaumes illustrés pour les Éditions Socéval (cf. Un autre article de ce blog.)
Elle se prolonge plus récemment avec les maisons rouges. Souvenirs de notre voyage au Danemark en 2010 et des béguinages à Bruges en Belgique. Tous ces dessins, d'assez grande taille, sont réalisés aux crayons de couleur, 'comme dessinent les enfants'. Je mêle une part d'imaginaire à ces souvenirs de campagne et de maisons.
Et du neuf !
Enfin, au nombre de trois, les travaux de ces derniers mois terminés presque à la veille de cette expo, sont les découpages sur carton. Ce sont eux qui ont le plus retenu l'attention des visiteurs, tant par leur taille que leur originalité, mais aussi par le fourmillement des motifs et détails.
La forêt vierge
Le carton est une matière plus complexe que l'on pense et dont on ignore souvent les qualités intrinsèques (son épaisseur, sa solidité, sachant que le recto et le verso ont de textures différentes en raison des cannelures intérieures... ) Impossible à trouver en feuilles en magasin d'art (Graphigro...), je me contente de le récupérer tout simplement sur les trottoirs de Paris au gré de nos promenades et ce, plutôt le soir avant que le service des poubelles ne soit passé.
Le premier, sur le thème de la forêt vierge, puise ses sources dans un travail d'illustrations de poèmes réalisées il y a plus de vingt-cinq ans... C'étaient de petits dessins grands comme des timbres postes à l'Encre de Chine. Je pensais toujours qu'il y avait là matière à faire "autre chose". Je me devais d'aller plus loin.
Alors, pourquoi le carton ? J'avais fait des essais sur carton avec une recherche sur l'écriture cunéiforme que je trouve très intéressante sur le plan graphique, mais ces premières entailles ne m'apportaient pas entière satisfaction. Je retrouvais alors des petits dessins (5 cm x 5 cm), réalisés il y a plus de 25 ans pour l'illustration d'un texte sur la forêt vierge...
J'en choisis donc une dizaine parmi les vingt originaux encore en ma possession et j'essayais de les traiter dans un format unique de 50 cm sur 50 cm. Découpés au scalpel, ma technique s'affinait au fil des jours. Initialement, non prévu pour être réuni, ce n'est qu'après en avoir ouvragé une dizaine que cet ensemble s'imposa comme un tout au regard de l'unité que prenait les motifs. Il restait alors à trouver un équilibre entre les différentes masses, les pleins et les vides, à la rigueur une unité de motifs.
La forêt vierge (en contre-jour), format 1,50 cm x 1,50 cm
Feuillage
Feuillage en cours de découpe et réalisé, format 0,50 cm x 0,50 cm
Le néflier
Nouveau cadre. Le néflier de notre copropriété devient le motif de la dernière création.
Le néflier de la copropriété se découpe en ombre chinoise sur les murs du patio.
Aucun dessin préparatoire. C'est impossible. Juste une vague idée. On verra en cours de route à rétablir la barre si besoin est.
Le néflier (en contre-jour), format 1,20 cm x 1,60 cm
Les feuilles très nervurées de cet arbre se partagent la partie haute. Une végétation extrêmement luxuriante envahit la partie inférieure.
Avancer sans filet dans l'inconnu et dans la découpe sur ces carrés de 40 cm sur 40 cm procure des découvertes étonnantes.
Lorsque l'on s'approche de près on découvre les merveilles de la nature :
détails...
Je ne peux passer sous silence, les petits travaux qui pimentent le quotidien et décorent facilement nos intérieurs...
Bols en papier mâché ou boîte "dodécagonesque" en carton décorée de quelques idéogrammes d'un poème de Lao Tseu...
Abat-jour, en papier mâché sur armature, d'après un modèle d'Annebet Philips, célèbre designer hollandaise...
Ce dimanche s'achevait dans l'atmosphère d'une belle journée de printemps où l'heure d'été nous offrait une heure de clarté supplémentaire. Les deux prochains week-end verront, à leur tour, d'autres artistes du 15ème ouvrir leurs ateliers. En effet, cet arrondissement est si grand qu'il a été décidé qu'il serait partagé en trois pour cette manifestation culturelle.
"La vieille année s'en est allée..." , J.-S. Bach clôturait son année musicale par ce très beau choral pour orgue.
Beaucoup connaissent mon amour pour cet instrument,
Voici l'occasion rêvée de vous faire découvrir deux chorals du Cantor de Leipzig, pour ouvrir et clore cette lettre !
Das alte Jahr vergangen ist BWV 614
La vieille année s'en est allée BWV 614
(Michel Chapuis jouait le magnifique orgue de l'église de Notre-Sauveur de Copenhague.)
Vos vœux commencent à arriver dans la boîte aux lettres, quelle joie de vous lire. Nous n'oublions pas, bien sûr, les peines qui ont parsemé cette année et que vous nous avez partagées avec délicatesse.
Cette année, je cède, moi aussi, à la tentation d'un courrier-internet... c'est perdre malheureusement en personnalisation, mais c'est aussi rejoindre plus facilement nos amis aux quatre coins du monde.
Donc, très belle année 2019 à tous.
Photo prise du sommet de notre immeuble : Le feu d'artifice du 14 juillet 2018 !
Interlude pour accompagner votre lecture... par le père Dominique Catta à la kora ténor.
Si vous aviez rencontré le Père Catta, à Keur Moussa ou à Paris, vous n'auriez jamais oublié ce regard malicieux, ce nez aquilin et ce sourire qui n'appartenait qu'à lui... sans oublier ces mains toujours en mouvement.
...Mais il est trop tard, notre cher Père Dominique Catta s'en est allé rejoindre l'orchestre céleste ce 18 août dernier après avoir rendu tant de bons et loyaux services.
70 ans de vie monastique ! Voilà, une vraie vie de moine donnée au Seigneur, de ces vies qui sont bien pleines, avec ses 92 années.
Les journaux n'ont pas manqué de relayer les éloges et les hommages et, j'en suis sûr, les bulletins monastiques, à leur tour, ne manqueront pas de le faire dans les semaines à venir.
Mais je souhaitais, ici, simplement et librement donner un témoignage personnel, le mien, pour avoir eu cette chance pendant 36 années de partager son amitié fidèle, à la fois musicale et spirituelle. Je ne suis pas le seul, fort heureusement, à témoigner de ce privilège au-delà de toutes frontières
iInterlude de kora joué par le Père Dominique Catta
Que lui doit-on ? Beaucoup. Oui, beaucoup, parce que sans lui, la liturgie de Keur Moussa n'aurait jamais existé tout du moins sous sa forme musicale actuelle. Nous lui devons beaucoup, car c'était un spirituel, et plus il vieillissait, plus il devenait "sage"... À l'image d'un pays où la pauvreté reste endémique, il s'était, lui aussi, décanté du superflu pour aller à l'essentiel. Ses conseils, au fil des années, témoignaient de cette vie dépouillée à laquelle il aspirait tant et à laquelle finalement il est arrivé. Bien sûr, tout ne s'est pas fait en un jour.
Le saviez-vous ? La tour de Babel est reconstruite !... Aussi haute ? Peut-être. La Bible n'indiquait pas quelle hauteur exacte avait celle du récit de la Genèse. Le chapitre 11 versets 1-9, nous dit qu'elle touchait seulement les cieux !
Certains jours... La Burj Khalifa, avec ses 828 mètres de hauteur, touche certainement les nuages. Elle devrait être bientôt remplacée par la Creek Harbour, toujours à Dubaï, plus haute encore, puisqu'elle approchera les 1000 mètres !
Aujourd'hui, nous vous invitons à partager quelques impressions de notre séjour dans les Emirats arabes unis. Quelques jours mi-avril, à la découverte de la Burj Khalifa de Dubaï, qui était le point ultime de notre voyage. Mais aussi à visiter le nouveau Louvre à Abu Dhabi, dont on a tant parlé, et dont une exposition, il y a quelques années au Louvre-Paris, avait présenté les futures pièces qui seraient envoyées là-bas.
Si les agences de voyages proposent des séjours clefs en main, pourrait-on dire, elles ne vous disent pas tout ! Les conseils d'un touriste lambda peuvent être souvent utiles. Si vous aimez voyager seul, voici quelques pistes pour vous aider.
Quelle chance d'avoir pu au cours de ces vingt dernières années travailler dans le milieu de la vente du disques. Proposer aux clients, qui se fidélisaient au fil des années, des disques nouveaux, des disques dont ils n'avaient jamais entendu parler, des disques de compositeurs rares et dont certains d'entre eux, malheureusement, sont retournés ou restés dans l'anonymat des musiciens disparus à l'ombre des temps anciens...
Quelle chance, aussi, d'avoir pu durant huit années travailler en étroite collaboration avec la revue Magnificat, où une petite page chaque mois me proposait de présenter deux disques. Ainsi plusieurs centaines de disques se sont retrouvés "chroniqués" pour le plus grand plaisir des lecteurs, et le mien, je l'avoue. Joie de les voir arriver dans mon rayon de La Procure (Paris) avec leur feuille découpée dans la revue.
Ne vous est-il jamais arrivé de vous dire : "Si je devais partir sur une île déserte, quels seraient les dix livres ou les dix Cd que j'emporterais dans mon sac à dos..."
Aussi, je vous propose, aujourd'hui, "mes" 10 Cd. Quelle torture, quand je songe à tous les autres.... Mais, puisqu'il n'en faut que 10 Cd...
Alors, allons à la rencontre de Sturla, Richafort, Pedrini, Rovetta et quelques autres plus connus.
Il y a, dans nos vies, des hommes et des femmes que l'on aurait aimés particulièrement rencontrer.
Oui, c'est vrai, j'aurais aimé rencontrer Charlotte Delbo.
Peut-être trop intimidé, qu'aurais-je eu à lui dire ? Une rencontre de cinq minutes, allons, disons, une heure ! L'écouter surtout*. Elle fait partie de ces femmes dont l'histoire incroyable de leur vie me laisse sans voix ou presque. Je repense, tout d'un coup à cette après-midi où j'ai accueilli Madeleine Riffaud, dans mon rayon à La Procure, à Paris. Elle aussi grande résistante, dans la lignée des Germaine Tillion, Lucie Aubrac, et Geneviève de Gaulle... et des milliers d'anonymes... Ce moment a illuminé ma journée, je m'en souviens encore et ne suis pas prêt de l'oublier. Elle fait partie de ces femmes d'exception.
La lecture de tous les livres de Charlotte et de sa biographie, m'ont permis de me faire une idée, une petite idée, mais une belle idée quand même... de qui était cette femme.
Lorsqu'un film marche bien au cinéma, il n'est pas rare de voir naître quelques petits frères... Ainsi Les visiteurs, puis Les visiteurs 2, Les visiteurs 3 et qui sait un jour, Les visiteurs 4.... Malheureusement, les derniers films sont bien loin d'avoir les qualités du premier, aussi j'aimerais faire mentir cet adage en vous présentant ma nouvelle série de "carambolage".
L'idée reste la même : Mettre en relation des images qui, au départ, peuvent être très éloignées l'une de l'autre, mais se retrouvent "faire sens" ou jouer de "poésie" dans leur confrontation, dans leur carambolage !
Été 2017. Aujourd'hui, le ciel est tendu, immense et intensément bleu.
À l'horizon, s'étendent les monts du Forez, bleus comme un ciel. Des bleus qui se confondent à certaines heures du jour et des monts qui s'étirent en une longue chaîne de la droite vers la gauche, séparant le Livradois des contreforts du Lyonnais.
Au-dessus de cette plaine étroite, les nuages caracolent ou s'allanguissent tranquillement dans une nue lavée au printemps, plombée en hiver, et souvent rougeoyante au cours de certaines soirées d'automne.
C'est, patiemment et au fil des jours, que j'ai écrit ces textes sous la forme "haïku" que j'affectionne de plus en plus.