Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Dubaï.... Abu Dhabi... Une expérience de la verticalité !

          Le saviez-vous ? La tour de Babel est reconstruite !... Aussi haute ? Peut-être. La Bible n'indiquait pas quelle hauteur exacte avait celle du récit de la Genèse. Le chapitre 11 versets 1-9, nous dit qu'elle touchait seulement les cieux !

       Certains jours... La Burj Khalifa, avec ses 828 mètres de hauteur, touche certainement les nuages. Elle devrait être bientôt remplacée par la Creek Harbour, toujours à Dubaï, plus haute encore, puisqu'elle approchera les 1000 mètres !

 

        Aujourd'hui, nous vous invitons à partager quelques impressions de notre séjour dans les Emirats arabes unis. Quelques jours mi-avril, à la découverte de la Burj Khalifa de Dubaï, qui était le point ultime de notre voyage. Mais aussi à visiter le nouveau Louvre à Abu Dhabi, dont on a tant parlé, et dont une exposition, il y a quelques années au Louvre-Paris, avait présenté les futures pièces qui seraient envoyées là-bas.

          Si les agences de voyages proposent des séjours clefs en main, pourrait-on dire, elles ne vous disent pas tout ! Les conseils d'un touriste lambda peuvent être souvent utiles. Si vous aimez voyager seul, voici quelques pistes pour vous aider.

          Nous avions choisi de partir une semaine soit 8 jours, en comptant les deux jours pour l'aller et le retour. Avril n'est pas encore trop chaud. Mai et les mois suivants voient la température grimper... Privilégiez les premiers mois de l'année.

          Deux jours et demi à Dubaï, puis deux jours à Abu Dhabi, enfin retour à Dubaï pour un jour et demi. (Vol aller/retour sur Emirates : parfait)

          Il n'y a pas de besoin de visa pour entrer, un passeport est suffisant. Pour le change, un conseil : changez 50 € à l'aéroport, puis changez le lendemain à l'hôtel, car le change est bien meilleur, même si l'hôtel prend sa commission.

 

                                                             w

Les hôtels et les transports

      Nous vous conseillons pour les avoir expérimentés, les hôtels ROVE, le City Centre et le Downtown. Hôtels de grand luxe pour 50 euros (cinquante) la nuit pour deux ! DSC03067.JPGSurtout allez voir leurs sites pour se rendre compte des prestations nombreuses (piscine pour un bon bain en rentrant d'une grosse journée de marche !)

         Pour la première partie du voyage : le City Centre . C'est un hôtel qui a ouvert en fin 2017. Il est proche de l'aéroport, mais très bien insonorisé, Il vous permet de rayonner facilement vers le centre historique et les souks.

          Le Downtown, ouvert en 2014, quant à lui, permet de se rendre à pied (!) à la Burj Khalifa. Bien utile, si vous avez un billet pour 9 heures du matin ! Proche du métro, mais tout soit relatif à Dubaï, il permet aussi de se rendre facilement en métro vers le Palmier de la Jumeirah.

 

           Le métro de Dubaï, aussi simple qu'à Paris, consiste en deux lignes, une rouge et une verte, qui se croisent en deux endroits. Indications en arabe et en anglais. Vous tomberez sous le charme de ce métro, au sol de marbre lustré, à la décoration sobre. DSC02994.JPGSans un papier... Sans un mégot... Les parisiens peuvent en prendre de la graine ! Par contre il doit falloir éviter les heures de pointe où celui-ci est bondé, mais, pour notre part, nous n'avons jamais senti la moindre gêne, bien au contraire la politesse et la gentillesse des usagers nous ont surpris plus d'une fois.

          La ligne rouge est aérienne, tandis que la verte est souterraine. On peut prendre une carte pour quelques voyages, comme on peut prendre un billet pour un seul trajet, mais dans ce dernier cas seulement pour une destination précise.

 DSC03002.JPG Station de métro Business Bank

          À Abu Dhabi, nous dormions au Cristal Hotel, dans le "centre" de la ville. Excellent hôtel, peut-être un petit peu plus vieux (de quelques mois) que les deux autres ROVE... mais absolument parfait pour trois nuits. (Prix similaires)

 

       Une agence de voyage vous déleste des problèmes de logistique au moins sur les points névralgiques que sont les voyages en avion et les transferts entre hôtels et aéroport ou les transports d'une vile à une autre. C'est important. On peut aussi leur faire confiance sur le choix des hôtels, il y en a tellement ! Mais dans le détail du quotidien, elles restent généralement plutôt floues. On s'en rend compte sur place !

 

          Nos conseils. Pour Dubaï : tous les trajets peuvent se faire en métro... et à pied. Par contre pour Abu Dhabi, il faut prévoir un budget conséquent pour les trajets en taxi, il n'y a pas encore de métro. Une autre solution, mais beaucoup plus aléatoire, c'est celle du bus !

        En effet, il y a un réseau assez dense de bus locaux, empruntés par les citadins et peu chers, mais il vous faudra plus de trois jours pour saisir le trajet des dizaines de lignes et leurs destinations. Si vous n'êtes pas pressé, ce peut-être un bon moyen de partir à la découverte de certains quartiers.

 

       Autant vous le dire... ce n'est pas facile ! La première difficulté et elle est de taille, car nous parlons d'expérience, c'est de trouver la fameuse carte qui vous permet de monter et de voyager dans le bus. Il n'y a pas de possibilité d'acheter de ticket directement dans le bus auprès du conducteur. Après moult explications, nous avons compris qu'il fallait aller à la gare routière pour acheter cette carte, puis mettre un certain crédit entre 10 et 50 dirhams, en fonction des voyages que l'on "pense" faire... Avouons que c'est un peu galère pour parler familièrement !

       Nous avons renoncé, par exemple, à nous rendre par le bus à la mosquée de Cheikh Zayed, un peu excentrée du centre de la ville, nous n'avons jamais trouvé la ligne de bus. Il aurait fallu deux heures, changer de bus avec les mêmes questions et les mêmes hésitations... Alors que pour une quarantaine de dirhams (9€), nous y étions en vingt minutes en taxi. Notre tentative de retour en bus n'a pas été plus concluante...

 

DSC03462.JPGIl est difficile de traverser la rue !

         Un conseil : si vous avez une heure précise d'entrée dans un lieu, dans un musée ou une tour, ou si vous êtes attendu : allez-y en taxi ! Comptez 40 € (180 dirhams) de taxi globalement par journée, mais c'est vraiment un maximum pour des déplacements en ville. Les compteurs des taxis sont très réglementés et précis, et il n'y a pas de course à moins de 12 dirhams.

 

Que voir à Dubaï ?

          On ne peut pas tout voir ! Mais quelques jours suffisent pour en avoir une vue globale. Nous nous étions limités à la visite du coeur historique, encore faut-il relativiser le mot "historique". Prendre le temps de se promener dans le quartier de Bastakiya, les petites échoppes, aller jusqu'au fort Al-Fahaidi, le plus vieux bâtiment de la ville. Il abrite le musée de Dubaï, à ne pas manquer, avec de remarquables mises en scène de la vie locale et familiale des dubaïotes au début du siècle. DSC02954.JPGQuelques ruelles plus loin, la visite gratuite d'un petit musée du café ne manque pas de charme.

       Un conseil : y aller "tôt". Les cars de touristes du monde entier déversent leurs flots de passagers, et ce n'est pas peu dire. Vous risquez d'être engloutis rapidement !

         On peut se rendre ensuite dans les souks, en prenant le bateau-navette traditionnel qui traverse la "creek". Quelques dirhams, quatre ou cinq, pour cette traversée.

          Aux quais sont accostés de vieux boutres, énormes bateaux en bois qui servent encore pour le commerce maritime. DSC02972.JPGMais quel commerce ? Depuis la découverte des perles de culture par la japonais en 1929, Dubaï a perdu ce monopole dans le monde arabe. Ce fut sa grande richesse pendant des siècles. Alors que reste t-il ? Oublions le cabotage des épices, de l'or et de l'encens venant des contrées lointaines ! Malheureusement, les émirats ne produisent rien, rien sinon du pétrole, par contre ils importent et revendent ces horribles marchandises de consommation qui arrivent de Chine et d'Inde. On n'a même pas le sentiment d'un développement de l'artisanat local, comme on peut le voir au Maroc. Non, ici, tout est "made in China". Dommage.

          La visite des souks, que ce soit celui de l'or ou des étoffes confirme cette idée au premier coup d'oeil. On espère seulement que dans le souk des épices, très réputé pour le safran et autres épices, les productions viennent bien de l'Orient, et là, on pense à Oman et à l'Iran. Les vendeurs tentent de nous le laisser croire ? DSC02980.JPGAu bénéfice du doute, on le pourrait. On recommande l'échoppe de Zafaran Isfahan, où l'un des vendeurs parle français ce qui facilite des échanges un peu plus approfondis. Mais on reste dubitatif sur la réelle qualité du safran que l'on achète, lorsque l'on vous présente quatre énormes boîtes différentes pour le choix de ce précieux produit qui se vend au gramme ! "Faire confiance" sera le maître mot pour des connaisseurs que nous ne sommes pas vraiment.

 

          Trajet pour ce quartier : quitter l'hôtel, prendre le métro pour la station Al Ghubaiba sur la ligne verte afin d'éffectuer la visite historique. Puis après le passage dans les souks, pour le retour, reprendre le métro à la station Al Ras, toujours sur la verte, en direction de l'hôtel.

 

          Les hasards et les chances du calendrier voulurent que nous tombions sur le jour de l'an pour les indiens, soit le 14 avril. Jour de Varsha Pirappu, considéré comme le jour où Brahma, le dieu créateur du monde commença la création de l'univers. (Il ne faut pas oublier que 65% de la population des Emirats est d'origine indienne et pakistanaise). Aussi ce matin-là, dans les ruelles étroites du quartier Al Raffa, très nombreux étaient les hommes et les femmes qui, pieds nus, convergeaient en fil "indienne" vers le temple de leur quartier apportant en reconnaissance leur offrande de fruits sur un plateau.

 

          On nous avait parlé d'un Marché aux poissons, qui ouvre à 5 heures du matin. Or, que ce soit en taxi ou en bus, nous n'avons jamais trouvé ce marché qui devait se situer, à n'en pas douter au bord de la mer, peut-être vers Corniche Deira ou plus loin vers Al Hamiya Port. Etait-ce un marché assez petit, comme celui de Mutrah à Mascate que nous avions visité en 2014, ou bien d'immenses hangars avec l'arrivage des pêches de toute la région et vente à la criée ? Nous ne le saurons pas. À nos demandes d'orientations et aux réponses contradictoires reçues, assez fatigués, nous nous sommes rendus à l'évidence que nous ne pourrions jamais voir ces fameux poissons. Occasions rêvées, malgré tout, de découvrir de nouveaux quartiers, et de percevoir la pauvreté de certains d'entre eux.

 

          Autre lieu, autre envie : aller voir The Palm dans le quartier de Jumeirah. Il s'agit d'un archipel artificiel, construit entre 2001 et 2009, ressemblant à un grand palmier avec un tronc et seize palmes sur lesquelles sont édifiés pas moins de trente hôtels et des centaines d'habitations de grand luxe. Ce palmier de sable, comme une création de Land Art, est entouré d'un croissant qui ne mesure pas moins de onze kilomètres.

IMMAGINI_ATLANTIS_THE_PALM_DUBAI_-_DUBAI_Idee_per_Viaggiare_06.jpg

          Nous avons cherché à nous en approcher, mais le temps nous a manqué. Dans ce pays, il semble difficile d'évaluer les distances sur une carte et leur réalité sur le terrain... C'est en marchant des heures sur des trottoirs sous la chaleur que l'on s'en rend compte... sans parler du bruit incessant des voitures, souvent de fortes cylindrés, qui filent à vive allure sur des autoroutes à cinq voies...

          Le mieux est d'emprunter la ligne rouge aérienne de métro entre Burjuman et Jumeira Lake Tower. Elle longe la côte, mais la mer est vraiment loin, se laissant deviner parfois à l'horizon. Quant aux amoureux d'architecture, ils seront ravis de ce long trajet d'environ une heure. Les grattes-ciel se succèdent, par dizaines, tous différents, tous rivaux dans leur hauteur et leur originalité. Les progrès techniques de constructions sont tels qu'ils rendent possible aujourd'hui la réalisation d'immeubles de plus en plus fous. Notre quartier de la Défense semble bien sage devant ces délires de béton et de verre.

          Finalement, c'est l'avion, au retour vers Paris, qui nous offrira la meilleure vue de ce palmier.

         Ce n'est pas parce que nous n'avons pas trouvé le marché aux poissons et le palmier que nous n'avons rien vu ! La suite du récit vous le prouvera!

 

La Burj Khalifa.


DSC03401.JPG          La Burj Khalifa (au centre)

 L'un des deux grands moments de ce séjour, avec la visite du Louvre.

          Que dire et comment le dire ? Je joins ici le lien du National Geographic qui vous permettras de tout savoir sur sa construction. L'impression de loin est magique... Oui, impression de voir une fusée sur son pas de tir ! Vertigineuse, avec ses 828 mètres, et penser que nous montons là-haut, aux 124 et 125 étages soit 454 mètres...

          DSC03435.JPGLa montée s'effectue après avoir pris son billet à l'avance. Indispensable. En effet, il y a tant de monde qui aspire à faire cette ascension que les billets ne sont pas en vente pour une montée immédiate. Il faut choisir son jour et son heure soit en agence, soit sur internet. À partir de là, si votre heure est plutôt matinale, il vaut mieux choisir un hôtel, comme nous l'avions fait, avec le Rove Downtown assez proche de l'entrée... mais quand même à une petite demie-heure à pied !

        Il faut être une vingtaine de minutes avant l'heure précise du rendez-vous sous peine de ne pouvoir monter. Cela ressemble à la visite des palais nasrides à l'Alhambra de Grenade où les autorités finissent par imposer aux touristes trop nombreux des précisions horaires draconiennes.

          La veille, nous avions repéré les lieux, bien fléchés, à travers le Mall,DSC03395.JPG situé à la base la tour. Le Mall est un immense complexe commercial de luxe, où Dior côtoie Vuitton. Le luxe de l'excellence. Un mélange de la rue Montaigne et de la rue de la Paix à Paris sur la Fashion Avenue comme ils l'appellent ! Le Mall est un monde à lui seul mais il vaut la visite pour ses centaines de boutiques. Des librairies gigantesques avec des rayons de livres du monde entier, et puis plus loin, pour les fans de hi-fi et de connectique, rien ne manque ! Et même, dans une des allées, un immense aquarium, avec requins et raies-manta, attire en permanence des centaines de touristes...

        Au jour prévu et à l'heure prévue depuis un mois, nous nous présentons à l'accueil, prêts "à monter au ciel" ! Les risques de claustrophobie dans l'ascenseur sont réduits au maximum, d'une part la vitesse avec laquelle il monte (1 minute) ne vous en laisse guère le temps d'en ressentir les effets et d'autre part le pressentiment de vivre là-haut une situation extraordinaire vous donne la chair de poule !

         En sortant de l'ascenseur, vous avez le souffle coupé avec cette vue imprenable qui s'étend à 360° à vos pieds. Avec étonnement, nous n'avons pas la moindre impression de vertige, peut être parce que nous sommes protégés par de hautes parois de verre. On peut rester le temps que l'on désire à contempler ce paysage qui, par chance le jour de notre venue était d'une grande clarté jusqu'au plus loin de l'horizon. Deux jours auparavant, nous aurions été un peu frustrés car des vents de sables s'étaient abattus sur la ville.

        Bref, au bout d'une heure et de dizaines de photos, on aspire à retrouver le plancher des vaches. Il faut d'ailleurs un peu de temps pour retrouver ses esprits en se disant que l'expérience vécue n'était pas un rêve : les voitures ressemblaient à des têtes d'épingles et les piscines à des timbres postes, quant aux immeubles de jolis petits châteaux de cartes disséminés autour de vous...

      Dans un tel jeu labyrinthique d'immeubles, on finit par se demander s'il y a un véritable plan d'urbanisme. Les immeubles poussent comme des champignons ! On découvre, en certains endroits, que le désert est encore aux portes de la ville, alors que sur d'autres, de très vastes espaces regroupent des quartiers qui ont gardé leur originalité des années 50-60, bâtisses traditionnelles sans étage de couleur blanche. Peut être seront-elles rasées un jour au profit de promoteurs à la recherche de nouveaux terrains à construire...
         

       Chaque soir, à partir de 19 heures jusqu'à 23 heures, deux spectacles gratuits de quelques minutes s'offrent aux visiteurs du quartier du Mall. Ils se répètent toutes les demi-heures en alternance. 

DSC03049.JPG

       Le premier consiste en un jeu de son et lumière sur la façade entière de la Burj Khalifa. Le second est d'ordre aquatique, jeux d'eau qui dansent au son de musiques classiques ou contemporaines sur les immenses bassins du Mall. Des milliers de portables se tendent vers le ciel pour ne pas en perdre une miette !

images.jpg

        Terminons par une anecdote. Quelques jours avant notre départ, je lisais par le plus grand des hasards un roman de Jean-Paul Dubois, le cas Sneijder. Or, le personnage principal de ce livre, qui vit au Canada, souhaite absolument emprunter le fameux ascenseur de la Burj Khalifa pour faite acte de résilience après avoir eu un grave accident d'ascenseur dans un immeuble de sa ville ! Fera t-il le voyage ? Je ne vous dévoile pas la fin de son histoire !

                                                              w

Que voir à Abu Dhabi ?

DSC03210.JPG

Le Louvre d'Abu Dhabi.


https://www.louvre.fr/louvre-abu-dhabi     et


 

DSC06881 (2).JPG

Posé merveilleusement sur la côte de l'île de Saadiyat, ce musée est la réalisation ambitieuse d'une coopération entre la France et les Emirats arabes unis. Je vous renvoie au site pour obtenir le maximum d'informations.

       Le taxi, indispensable, pris du centre de la ville, vous mènera au musée en un petit quart d'heure. (20 dirhams environ). Entrée du Louvre : 63 dirhams (15€).

        Ce qui frappe d'emblée, c'est l'architecture de Jean Nouvel, avec ce voile circulaire de résilles superposées qui recouvre le musée et contraste avec les masses cubiques et blanches des différentes salles.

         Treize institutions françaises ont collaboré pour choisir et réunir les chefs-d'oeuvre présentés. De la préhistoire au XXIème siècle, l'histoire de l'Art de l'humanité se trouve rassemblée dans cet écrin grandiose et magnifique.

         On est loin du Louvre-Paris, avec ses salles de peintures pleines à craquer, ses toiles à touche-touche... sans parler des salles aux centaines de vases grecs ou aux antiquités égyptiennes alignées à l'infini. Mais ce Louvre d'Abou Dhabi n'a pas la même vocation.DSC03203.JPG

       L'entrée dans la première salle vous donne le ton ! Le souci de présentation muséographique poussé jusque dans les moindres détails : cinq vitrines. Un point, c'est tout. L'excellence veut que vous trouviez réunies sous une même vitrine, une vierge en ivoire à l'enfant du XIIIème, la déesse égyptienne Hathor avec un petit pharaon sur ses genoux, enfin une maternité africaine polie par son histoire et par le temps... Ces rapprochements thématiques de civilisations qu'offrent des lieux, des cultures, des époques différentes sont exceptionnels. Qu'y a-t-il de plus beau que de voir courir ensemble un cheval mésopotamien du IVs. av. J-C, un cheval de la dynastie des Han et un cheval peint sur un vase grec ! Sans parler, dans une autre salle, du contraste fort entre la rencontre de deux statues massives et de taille identique : le bourgeois de Calais de Rodin engoncé dans sa camisole lourde et enveloppante et une grande Kore grecque sans tête à la toge ample et plissée. Puis, vers la fin de la visite, le rapprochement entre une grande statue dogon en bois et l'homme qui marche de Giacometti...!

 DSC03272.JPG

         Mention personnelle et spéciale à l'autoportrait de Van Gogh et à la toile de Rothko, sans parler de l'exposition sur les globes terrestres qui ne manquait pas d'intérêt. 2500 ans d’histoire pour représenter le monde : globes, vestiges archéologiques, pièces de monnaie, gravures, cartes du monde et peintures provenant principalement des collections de la Bibliothèque nationale de France.

 

        Faire une bonne pause devenait nécessaire avant de repartir à l'assaut de nouvelles salles. Pour un prix fort raisonnable, une bonne carte vous attend pour un repas de qualité.

 

DSC03290.JPG

        Voilà bientôt six heures - le temps passe vite - que vous arpentez ces salles remontant le temps aux carrefours des civilisations. On apprécie aussi l'apport des écrans tactiles au service de la muséographie, car chaque oeuvre exposée en bénéficie, soit pour en observer les plus petits détails soit pour en apprendre la fabrication ou en découvrir la provenance.

 

DSC03205.JPG

        Allez, ne serait-il pas temps de rentrer ? Une autre visite vous attend demain !

 

DSC03262.JPG

La mosquée de Cheikh Zayed

DSC03127.jpg

       La plus grande des Emirats arabes unis et la neuvième au rang des plus grandes. Les superlatifs pleuvent quand on aligne les chiffres... 82 dômes, 1048 colonnes... Le plus grand tapis... Le plus grand lustre... 12 années de travaux furent nécessaires pour lui donner le faste qu'elle a aujourd'hui. Du marbre et encore du marbre. Partout... avec des fleurs en marqueteries de pierres semi-précieuses.

        Cette mosquée est ouverte aux non-musulmans. C'est une exception.

        Un peu excentrée de la ville, il est nécessaire de prendre un taxi pour arriver à bon port dans des délais raisonnables. Non, le taxi ne vous fera pas trois fois le tour de la ville, mais les dix kilomètres qui vous séparent du centre peuvent vous paraître longs.DSC03150.JPG

      Enfin, essayez de venir aux premières heures du matin, avant que les bus ne déversent leurs touristes chinois sur le marbre poli de l'esplanade, car assez rapidement, un brouhaha monte et fait perdre à ce lieu son espace de recueillement qui demande un minimum de silence.

      J'oubliais, les femmes qui n'ont pas la tenue "adéquate" seront obligées de revêtir une sorte de djilbab de couleur rose fané ou bleue foncé... Ce qui ne manque pas d'occasionner quelques bon fou-rire au sortir de la cabine d'habillement. 

 

                                                             w

Invitation à d'autres découvertes.

 

      Les plages d'Abu Dhabi sont une invitation à la baignade, elles peuvent être privées ou publiques. Les premières offrent la possibilité, moyennant une trentaine de dirhams, d'un transat et d'un parasol. Ce dernier est plutôt utile à toute heure de la journée. La plage publique, gratuite bien sûr, n'a pas d'ombre sinon celle du siège du lifeguard qui surveille la plage ! Il n'y a pas d'arbre à proximité, mais la mer est tellement bleue !

 

        Les guides vous diront qu'avant d'arriver sur l'île de Marina Mall, en tournant à droite en direction du théâtre d'Abu Dhabi, vous avez un éco-musée, appelé Heritage Village. Ce lieu n'a guère d'intérêt. On pourrait même parler de piège à touristes, bien que l'entrée soit gratuite. Faire autant de distance à pied ou en taxi pour voir deux malheureuses chèvres dans un triste enclos et la reconstitution d'un vague four à pain, cela ne vaut pas la peine du déplacement...!

        En revanche, s'ouvrira prochainement, mais sans date exacte, au coeur d'Abu Dhabi une fondation culturelle sur les lieux même du Qasr Al Hosn, une tour construite vers 1760. Les travaux couvrent une superficie gigantesque avec en prévision : musée, lieux de spectacles, et diverses autres activités.

       Toujours à Abu Dhabi, le futur Guggenheim-Abu Dhabi, à quelques encablures du Louvre. reste prévu pour 2018. Comme celui de Bilbao et la Fondation Louis Vuitton dans le Bois de Boulogne, la conception de l'ensemble sera confiée à Franck Gehry. Comme ses frères de New-York, Venise et Bilbao, il accueillera l'Art de notre temps. Là encore, il faudra revenir.

 

        L'Hôtel Emirates Palace intrigue par sa grandeur et sa magnificence, DSC03312.JPGle genre palais des mille et une nuits, mais de nuits aux prix des plus délirants. Un hôtel, dont les terres s'étendent sur 100 ha. avec des jardins verdoyants et somptueux et des fontaines argentées... Une petite centaine de dômes sur des suites princières... Il y avait possibilité de visite, de jeter au moins un oeil, même petit, mais la porte restera close en raison d'une tenue considérée comme indécente ! C'est vrai, j'étais en short, loin du pantalon réglementaire ! Vous savez ce qu'il vous reste à faire pour que la porte s'ouvre.

                                                       

                                                             w                

        Ces 6 jours resteront un émerveillement, parce que l'Orient se laisse découvrir sous de multiples facettes : visiter ces deux villes au "tempérament" différent : Dubaï, capitale commerciale et Abu Dhabi, capitale administrative et culturelle, c'est s'ouvrir l'esprit sur d'autres mondes... Nous n'avons que nos yeux pour voir les créations des hommes, nos oreilles pour entendre les murmures de la ville et notre nez pour sentir les parfums des épices.

         Oublions les clichés lisses et rapides qu'offrent la télévision ou internet, bien que ce soit eux qui nous aient incités à vivre ces six jours exceptionnels.

       Nous n'avons pas tout vu, loin de là. Le regret peut nous saisir... ce sera une occasion pour rebondir vers d'autres destinations ? Les voyages forment la jeunesse, vous en conviendrez !

                      

                                                            w

 Quelques gratte-ciel .... parmi beaucoup d'autres...

DSC03331.JPG    DSC03513.JPG     DSC03320.JPG

 

DSC03087.JPG  DSC03011.JPG   DSC03522.JPGDSC03028.JPG

 

 N.B. Toutes les photos ont été prises par Dominique Fournier, sauf celles de The Palm et des jets d'eaux du Mall

 

 

 

 

Commentaires

  • On voyage même sans y aller car tes commentaires sont très bien faits.
    Vive la hauteur des tours.!!!!!
    Je continuerai de lire plus tard
    Merci encore de nous faire partager ces beaux voyages.
    Nadette
    .

  • Cher Dominique chère Françoise merci pour ce merveilleux récit , photos et conseils de voyage. Bises à tous deux

  • Mieux qu'un guide touristique....Bravo!
    Ce voyage vous a enchantés mais il ne me tente guère (la chaleur,les tours...)Je préfère ma campagne normande ou les forêts auvergnates!
    Bises à tous les deux.
    Marie-Odile

  • Chers Françoise et Dominique, grand merci pour ce partage et bravo pour ce voyage fort intéressant, notamment votre visite au musée des Beaux-Arts : quand procura-t-il un de vos œuvres d'art? Nous revenons d'une visite à Venise, qui s'enfonce de plus en plus dans la mer sous le poids des nombreux touristes, notamment des chinois qui achètent des boutiques... Par ailleurs, lors d'un concert à Kielce en Pologne, j'ai rencontré une sœur de Bec Hellouin qui te connais! Le monde est petit... Et sais-tu que notre cher ami François-Henri donnera un concert à la cathédrale d'Orléans le 16 mai à 20h30, auquel nous assisterons. Nous vous embrassons, tous les deux, Carolyn & Dominique.

  • Un grand merci pour cette narration imagée qui est fort suggestive... et qui donne envie d'y aller.
    Je pensais à toi, Dominique, depuis que tu avais pris ta retraite et espérais que tu allais bien...
    A un de ces jours et bravo pour ce magnifique compte-rendu.
    Sophie

Les commentaires sont fermés.